Ajouter le bluetooth à son vieil ampli (Apt-X, Yamaha)

Aujourd'hui pour écouter de la musique, on ne s'encombre plus de fils. Mais encore mieux, on peut écouter depuis sa tablette, son ordinateur ou son smartphone... en bluetooth. Seul problème, pour le faire il faut soit une enceinte bluetooth, soit une chaîne ou un ampli récent supportant la musique en bluetooth. Mais que faire si on n'a pas envie de changer son matériel ?


Et bien on réfléchit, on cherche et on bidouille (en toute sécurité bien évidemment). C'est ainsi que j'ai eu le projet d'ajouter le Bluetooth à mon vieil ampli home cinéma Yamaha. Après quelques recherches, je tombe sur un module autonome qui supporte le protocole APT-X promettant une qualité audio proche du CD si le lecteur de musique supporte également cette technologie. C'est le cas des smartphones SAMSUNG Galaxy S par exemple. Ca tombe bien, c'est ce que j'ai et c'est de mon smartphone que je diffuse la musique. La cerise sur le gâteau : il peut être acheté pour 25€ un peu partout chez les e-commerçants chinois (eBay, Aliexpress etc.).

Deux choix se posent alors : soit on utilise le module externe avec son alimentation via un transfo et donc encore et toujours des câbles (j'ai horreur des câbles qui traînent), soit on récupère l'alimentation à l'intérieur de l'ampli et on se passe du transfo. Et comme Electron Dad aime bien vérifier 40 fois avant d'acheter, il a vu que le module fonctionne en 5V et que l'ampli est capable de fournir du 5V via un port d'extension : alléluia !

Module Bluetooth 4.0 Apt-X

J'étais parti pour une intégration totale c'est à dire à l'intérieur de l'ampli, mais à y regarder de plus près, le boitier en alu de mon ampli n'est nul autre qu'une espèce de cage de Faraday. Qui dit cage de Faraday, dit problème pour faire passer les ondes. Et comme on a besoin de ces ondes...

Donc d'un projet d'intégration totale, je suis revenu à quelque chose de simple : un module externe, proprement fixé à l'arrière de l'ampli mais alimenté par l'ampli pour ne pas avoir un n-ième transformateur et des fils qui traînent.

Tout est là, on se lance

Pour commencer, il faut mettre à nu l'ampli c'est à dire démonter le cache supérieur.

On garde un souvenir au cas où fait tout cramer

On commence par dévisser les vis latérales

Les vis à l'arrière

Tada ! La fête va pouvoir commencer...

Une fois les circuits mis à nu, il faut faire quelques repérages. Bien m'en a pris, car les contacts de la prise dock nécessitaient de démonter la carte que l'on voit au premier plan. Pas la mer à boire, mais j'aime faire simple et rapide. Alors en regardant à droite, à gauche (puis surtout à droite au niveau de l'alim) je repère des marquages 5.5V. Bingo, on ne va pas se prendre le choux, on va exploiter cette ligne à 5.5V.

Tiens, tiens, du 5.5V

On suit les cables et on arrive à notre cible après avoir démonté la carte d'alimentation vidéo.

On démonte

Regardons ce qu'il y a derrière

Bingo, 2 contacts 5.5V et la masse en prime

Il ne nous reste plus qu'à câbler le module sur cette alimentation et le tour est joué. On commence donc par charcuter le câble d'alimentation du module bluetooth : c'est un vulgaire câble USB que l'on va couper et dénuder. Ensuite il sera soudé sur les contacts 5.5V et GND.

Préparation du câble d'alimentation

Fil rouge sur 5.5V et fil noir sur GND : c'est tout !

Le module restera externe, donc il faudra faire sortir le câble d'alim. Soit on fait un trou, soit on cherche une astuce. Vous avez deviné ce que j'ai choisi...

On fixe un minimum le câble (il sera tenu par le cache de l'ampli)

Il restait de la place pour passer le câble à côté du câble secteur, parfait.

Voilà c'est fait, on fait un rapide test pour voir si le module bluetooth fonctionne. Il s'allume, c'est parfait. On remonte le couvercle de l'ampli, on fixe proprement le module au seul endroit où il y a de la place (au double face tout simplement).

Fixé au double face et raccordé à l'alimentation, pas de fils qui traîne

Ça ne dépasse pas plus que ça à l'arrière

L'avantage de ce module est qu'il permet de diffuser la musique en analogique, en numérique coax ou optique (TOSLink). Pour ma part ce sera numérique, pour avoir le minimum de pertes et profiter du DAC (convertit le signal numérique en son) de l'ampli plutôt que celui du module.

Une fois tout remonté et fixé, c'est plutôt propre !

Avec 25€ j'ai un ampli remis au goût du jour, la musique est diffusée depuis mon smartphone sans prise de tête (comme toujours).

Avis aux amateurs, c'est pas bien sorcier !